ÉVALUATION MENSUELLE DE L’ÉVOLUTION DES PRIX
Évolution des prix de l’électricité et du gaz naturel
Durant le mois de septembre, les prix ont été principalement déterminés par la spéculation sur les droits d’émission de CO2, les conditions météorologiques et les problèmes persistants de production dans les centrales nucléaires françaises. Compte tenu de l’été indien qui a régné sur le mois de septembre, de la quasi-absence de vent et des problèmes de production dans les centrales nucléaires, le prix variable s’est révélé plus élevé que prévu. Il a oscillé en moyenne autour des 44,23 €/MWh. En effet, la raison réside dans les faits que l’énergie éolienne était moins disponible, que la production d’énergie solaire était moins prévalente car l’obscurité survient plus tôt dans la journée, et qu’une quantité de gaz plus importante a été nécessaire du fait des problèmes dans les centrales nucléaires disponibles en France.
Les prix fixes sont un peu inférieurs à ceux du mois dernier, surtout pour les calls 22 et 23 où nous avons observé une baisse d’un peu moins de 3 %. Le call 21 reste quasi inchangé, avec une diminution de 1 %. La spéculation sur les droits d’émission de CO2 suite à l’annonce des mesures concernant le Green Deal ont entraîné une tendance haussière des prix en milieu du mois. Maintenant que les droits d’émission de CO2 se situent juste en dessous de 27 €/tonne, suite à une nouvelle légère baisse. Les droits d’émission de CO2 continuent d’évoluer dans une fourchette dont la limite supérieure se situe à 30 €/tonne et la limite inférieure à 26 €/tonne. Lorsque le prix atteint une de ces limites, les réactions des spéculateurs ne se font pas attendre et une correction du marché se fait observer ; nous restons donc positionnés entre ces deux extrêmes. Nous prévoyons une poursuite de ce comportement pour le reste de l’année 2020.
Les conséquences de la crise Covid 19 et d’un nouveau confinement local ou général continuent de susciter l’incertitude.
ÉLECTRICITÉ PRIX FIXE
Les prix fixes de l’électricité continueront à fluctuer, parallèlement au prix des droits d’émission de CO2. Aussi longtemps qu’ils se maintiennent dans la fourchette de prix comprise entre 26 et 30 €/tonne, aucune grande différence ne pourra être observée.
D’éventuels nouveaux confinements résultant de la crise Covid 19 et son impact sur l’activité économique peuvent provoquer des baisses soudaines.
À long terme, on s’attend à ce que les droits d’émission de CO2 dépassent aisément 30 €/tonne. Cela entraînera assurément une hausse des prix fixes à long terme.
ÉLECTRICITÉ PRIX VARIABLE
La disponibilité des centrales nucléaires françaises constitue la grande inconnue pour le tarif variable. Les problèmes de maintenance et la sécheresse de ces dernières semaines ont limité la disponibilité des centrales nucléaires. Si les problèmes persistent, le tarif variable pour le quatrième trimestre sera plus élevé que prévu. Surtout si les conditions climatiques hivernales s’annoncent sévères. En raison de la disponibilité limitée du vent et du rendement moindre de l’énergie solaire, étant donné que le soleil se couche plus tôt, la réserve stratégique en France a dû être utilisée dès le mois de septembre et l’électricité a été produite par des centrales à charbon. Ce n’est normalement le cas que pendant les mois hivernaux. On s’attend à ce que la disponibilité des centrales nucléaires soit rétablie dans les prochaines semaines, et avec un vent plus présent, à ce que les prix baissent légèrement. Nous prévoyons un prix variable moyen avoisinant 40 €/MWh pour le mois d’octobre.
La stratégie du variable est donc encore toujours la meilleure.
La situation reste inchangée : on note moins d’approvisionnement en provenance de Norvège et beaucoup moins de GNL, phénomène compensé par les envois de gaz en augmentation de la Russie vers l’Europe. Les tarifs fixes restent assez stables et évoluent en fonction des conditions météorologiques. Les prix variables affichent une légère hausse.
Les stocks sont déjà presque complets, les approvisionnements en provenance de Norvège vont se rétablir et davantage de méthaniers semblent se diriger vers l’Europe. Cela devrait garantir une plus grande stabilité des prix et des prix qui sont fonction des conditions climatiques.
Une décision négative concernant le Nord-Stream 2, la nouvelle interconnexion gazière entre la Russie et l’Allemagne, pourrait entraîner une hausse des prix.
GAZ NATUREL PRIX FIXE
Le prix fixe du call 21 continue de fluctuer entre une limite inférieure de 12 €/MWh et une limite supérieure de 14 €/MWh. Même avec de nouvelles restrictions encore plus sévères, le prix ne semble pas descendre sous cette limite inférieure.
Le prix des calls 22 et 23 reste faible et évolue dans une fourchette comprise entre 14 et 15 €/MWh.
On s’attend à ce qu’à long terme, les prix augmentent à mesure que la demande s’intensifiera.
GAZ NATUREL PRIX VARIABLE
Les prix devraient conserver leur tendance légèrement haussière pour atteindre environ 12,5 €/MWh en octobre. L’augmentation dépendra des conditions météorologiques et de la disponibilité des centrales nucléaires françaises.
Henk Van Acker
Senior Key Account Manager
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